Une fleur de mille neuf cent soixante huit

 

Une fleur est tombée par terre
Une fleur de mille neuf cent soixante-huit
Une fleur est tombée par terre
Je l’ai reconnue tout de suite
C’était la fleur que tu portais
Dans tes cheveux
C’était la fleur que tu portais
Au mois de mai
 
Un slogan sur une affiche
Une affiche de mille neuf cent soixante-huit
Un slogan sur une affiche
Alors me revint tout de suite
Comme ces lettres qu’on voyait
Sur les murs de briques
Comme ces lettres à la peinture
Au mois de mai
 
Cours, camarade,
Cours, camarade,
Le vieux monde est derrière toi ! (bis)
 
Sous un pavé j’ai retrouvé
Sous un pavé du mois de mai soixante-huit
Sous un pavé j’ai retrouvé
Tu sais quoi, tu sais bien la suite…
Et tous les rêves qui dansaient
Le cœur léger
Et tous les rêves qui dansaient
Au mois de mai….
 
Cours, camarade,
Cours, camarade,
Le vieux monde est derrière toi ! (bis)
 
Les rêves sont tombés par terre
Les rêves de mille neuf cent soixante-huit
Les rêves sont tombés par terre
Et on est passé à la suite
Le monde est bien pire qu’avant
Quelle défaite !
C’est le revers de la médaille
Des mois de mai 
 
Cours camarade
Cours, camarade
Le vieux monde est derrière toi (bis)
 
Peut-être qu’il faudrait refaire
Refaire mille neuf cent soixante-huit
Peut-être qu’il faudrait le refaire
Et même le faire tout de suite
Regarde-les comme ils s’agitent
Ces pauvres types
C’est la revanche des ennemis
Du mois de mai
 
Cours camarade
Cours, camarade
Le vieux monde est derrière toi (bis)
 
Une fleur est tombée par terre
Une fleur de mille neuf cent soixante-huit
Une fleur est tombée par terre
Je l’ai ramassée tout de suite
Peut-être tu la porteras dans tes cheveux
Peut-être tu la porteras un jour de mai ?
 
Cours camarade
Cours, camarade
Le vieux monde est derrière toi (bis)
 
 
Pierre Delorme